Gauthier Leroy

Gauthier Leroy
    
Au commencement
Je pars souvent de choses banales pour les transformer en quelque chose de singulier en suivant un mouvement de ricochet poussé à son maximum. Mon système de boîtes de pensées qui s’imbriquent et s’enchaînent, provoquant ainsi des glissements visuels et sémantiques, se nourrit aussi bien de choses glanées dans l’univers de la musique que de mes lectures. Par exemple, je suis fasciné par la manière dont l’écrivain américain Nicholson Baker décrit des objets dans son livre La Taille des pensées. Sa façon d’archiver ses passions, comme celle pour l’aéromodélisme. Ou comment à partir d’un coupe-ongles, il réussit à nous captiver. Je me retrouve dans cette méthode : opérer une frappe quasi chirurgicale sur un objet, fouiller et enfin élaguer le « négligeable ».
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Propos « à bâtons rompus » recueillis par Yves Brochard à Trith-Saint-Léger, le 13 novembre 2012.